Liliana Porter – Le jeu de la réalité, Des années 1960 à aujourd’hui

À partir du 7 avril et jusqu’au 27 août 2023, les Abattoirs à Toulouse présentent une rétrospective de l’artiste Liliana Porter.

Les Abattoirs présentent la première rétrospective en France de l’artiste Liliana Porter (née en Argentine en 1941, résidant à New-York depuis 1964). A travers un corpus d’une centaine d’œuvres, l’exposition est conçue comme une traversée de l’œuvre de Liliana Porter. Mêlant œuvres historiques et travaux récents, l’exposition met en évidence une nouvelle généalogie d’artistes femmes qui ont redéfini les limites de l’art conceptuel traditionnel.
Liliana Porter explore différents médiums, gravure, peinture, photographie, vidéo dans lesquels s’inscrit une recherche au long cours sur le concept de réalité, la perception du temps et de l’espace. Sa pratique de la gravure, qu’elle contribue à renouveler dès les années 1960 avec la création du New York Graphic Workshop, est au cœur de son travail. Cette technique alors délaissée par les artistes, lui permet de développer tout son vocabulaire plastique, et pose les fondements de ses questionnements autour de la notion d’auteur et de travail collectif, de réalité fictionnelle, de narration et du rôle du regardeur. A partir des années 1970 la photographie lui permet d’ajouter une nouvelle dimension à ses œuvres en intégrant des images de son propre corps, écho aux préoccupations des artistes féministes de cette époque comme son amie Ana Mendieta. La première partie de l’exposition retrace ce parcours tout en proposant une relecture du contexte historique, artistique et social de cette période à l’aune de l’engagement de Liliana Porter et de la communauté d’artistes dans laquelle elle évolue.
La seconde partie de l’exposition présente ses installations, saynètes réalisées à partir de figurines populaires et objets kitsch glanés dans les marchés aux puces et au cours de ses voyages, et leur déclinaison en vidéo et peinture. Poursuivant son exploration poétique du réel, Liliana Porter bouscule les codes de la représentation et remet sans cesse en question les processus de création et le pouvoir de l’image.