Marie Denis – Alicienne

« Si la nature veut faire la sculpture, je me ferais architecte et maçon » s’exclama Ferdinand Cheval en trébuchant sur sa pierre d’achoppement.

Issues de l’univers végétal et minéral, les œuvres de Marie Denis deviennent l’occasion d’un dialogue sur mesure avec la pensée et l’œuvre du célèbre facteur. A l’instar de son illustre prédécesseur, elle expérimente des techniques de tressage, de sculpture, d’assemblage, créant ainsi des variétés inédites, un véritable cabinet de curiosités où « les règnes » de la nature sont le fil d’Ariane.

Née à Bourg-Saint-Andéol, Marie Denis a connu jeune l’œuvre du Facteur Cheval, que ce soit quand son père l’y emmena enfant, ou plus tard lorsqu’étudiante aux Beaux-Arts de Lyon, elle repart à la rencontre du Palais idéal. Aujourd’hui, elle revient sur les terres de Hauterives pour concevoir l’exposition Alicienne faisant suite à celles consacrées à Lena Vandrey et Agnès Varda au Château de Hauterives.

Du titre, il y aurait beaucoup à dire car il évoque l’admiration d’une fille pour son père, mais est aussi en filigrane un hommage à un grand artiste décédé récemment. Plus encore, Alicienne nous lance sur les chemins du pays des Merveilles, car c’est bien là l’immense talent de Marie Denis qui, en retournant le miroir, fait du paysage qui nous entoure la source d’une toute nouvelle curiosité.